La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV)

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Une vaccination sûre et efficace pour protéger de certains cancers, comme le cancer du col de l’utérus. Recommandée dès 11 ans chez les filles et les garçons.

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus sexuellement transmissibles, parmi les plus fréquents. Il en existe près de 200 types différents. 

L'infection à HPV se transmet par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif, qui protège contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles, ne protège que partiellement des HPV.  

Environ 80 % des hommes et des femmes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. Une infection par HPV ne provoque généralement pas de symptôme, et les personnes infectées ne savent donc pas qu’elles sont contagieuses. En général, le corps parvient à éliminer spontanément les infections à HPV, mais il arrive que celles-ci persistent.

  • Certains types de HPV sont responsables de lésions bénignes mais douloureuses qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (condylomes). 
  • D’autres types de HPV peuvent provoquer des lésions plus graves, pouvant évoluer vers un cancer. Cela concerne 8 parties du corps : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue), la vulve, le vagin et le pénis. 

Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux HPV. Dans la majorité des cas, ces cancers concernent le col de l’utérus (44 %), l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %). Si les cancers liés aux HPV concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes. 

La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre les HPV.

Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006 (86 pays y ont recours en 2016). En 2018, tous les pays d’Europe ont recommandé la vaccination contre les HPV. Grâce à cela, on dispose aujourd’hui de données solides démontrant l’efficacité des vaccins sur la réduction de l’incidence des lésions précancéreuses, des cancers liés aux HPV, et des condylomes.

La vaccination est très efficace et prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers. 

À ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés contre les HPV dans près de 80 pays. Ce vaccin est très bien surveillé et sa production est très maîtrisée. Non seulement il protège de façon constante, mais il est aussi très bien toléré.

Après plus de 10 ans d’expérience, on sait que la vaccination contre les HPV est sûre.

Lorsque la vaccination est effectuée avant le début de la vie sexuelle, la protection conférée par le vaccin est proche de 100%. La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans. Elle repose sur un schéma à deux doses de vaccin Gardasil® 9, espacées de 6 à 13 mois.

Il est à noter que le vaccin contre les papillomavirus humains peut être fait le même jour que d’autres vaccins recommandés à cet âge, comme par exemple le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) qui est recommandé entre 11 et 13 ans.

Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans. Dans ce cas, 3 doses sont nécessaires pour que le vaccin soit efficace.Le vaccin est également recommandé pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans.

Le respect du schéma vaccinal est nécessaire pour que la vaccination contre les HPV soit efficace.

Si la vaccination réduit largement le risque de développer un cancer du col de l’utérus, le risque n’est pas nul. C'est pourquoi, même pour les femmes vaccinées, le dépistage du cancer du col de l'utérus à intervalles réguliers à partir de 25 ans reste indispensable.

Ces deux moyens d'agir sont complémentaires dans la prévention des cancers du col de l'utérus.

Consultez le flyer "Cancers liés aux papillomavirus : vaccination + dépistage = fin des cancers !"

Pour les filles comme pour les garçons, vous pouvez vous rapprocher d’un médecin (médecin traitant, pédiatre, gynécologue…), d’une sage-femme, d’un pharmacien, ou d’un infirmier. Ces professionnels sont en mesure de vous informer et de prescrire et administrer le vaccin. 

Le vaccin contre les infections à HPV est pris en charge à 65% par l’Assurance Maladie, le montant restant étant généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Pour les personnes bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS, anciennement CMU-C), il n’y a pas d’avance de frais. La délivrance et l’administration du vaccin contre les infections à HPV sont également possibles sans avance de frais dans les centres publics de vaccination

Pour les jeunes scolarisés en classe de 5ème, il est désormais possible d’être vaccinés gratuitement au collège dans le cadre de la campagne nationale de vaccination qui a débuté à la rentrée 2023.


La vaccination HPV généralisée à la rentrée 2023 pour les élèves de 5ème :

La couverture vaccinale correspond à la proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné. 

  • En France, la couverture vaccinale contre les infections à HPV reste faible : 48% des filles et 13 % des garçons âgés de 15 ans ont été vaccinés (au moins 1 dose).

Ces données sont loin de l’objectif de 80% de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2030, fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer. 

  • En Bretagne la couverture vaccinale contre les infections à HPV est un peu meilleure qu’au niveau national, mais toujours insuffisante : 60% des filles et 17 % des garçons âgés de 15 ans ont été vaccinés (au moins 1 dose).

Plusieurs pays européens, comme la Suède, l’Australie et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des programmes de vaccination en milieu scolaire et ont obtenu de très bons résultats, avec des taux de couverture vaccinale proches de 80%. Une expérimentation de cette vaccination en milieu scolaire a également montré des résultats positifs et encourageants en région Grand-Est.

Sur la base de ces constats, la généralisation dans les collèges de la vaccination gratuite contre les infections liées aux HPV pour tous les élèves de 5ème, filles comme garçons, volontaires et avec autorisation des parents, dès la rentrée 2023 a été annoncée.

Plus d'informations sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention.
 

Cette campagne se déroule dans tous les collèges publics, ainsi que dans les collèges privés sous contrat avec l’Éducation Nationale volontaires pour participer. 

L'objectif est de réaliser le schéma complet de la vaccination contre les infections liées aux HPV sur une même année scolaire : 2 injections à intervalle d’au moins 6 mois.

Les parents des élèves de 11 à 14 ans scolarisés en classe de 5ème sont informés dès la rentrée sur la vaccination contre les infections liées au HPV et sur la campagne mise en place. Ils sont invités à compléter un formulaire d’autorisation pour indiquer s’ils acceptent ou non que leur enfant soit vacciné au collège.

Des équipes mobiles de professionnels, incluant des professionnels de santé (médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien), se déplacent dans les collèges pour vacciner les élèves pour lesquels une autorisation parentale aura été donnée. 
Ces équipes se rendent dans les collèges à deux reprises :

  • entre octobre et décembre pour administrer une première dose de vaccin ;
  • et entre avril et juin pour administrer la seconde dose.

Les équipes mobiles de vaccination sont coordonnées par les 6 centres publics de vaccination bretons.
 

Un enfant est éligible à la vaccination si et seulement si :

  • ses parents ont remis à l’établissement scolaire l’autorisation parentale signée qui lui est remise à la rentrée ;
  • il a avec lui son carnet de santé le jour de l’administration du vaccin. Le carnet de santé est en effet obligatoire pour permettre au professionnel de santé vaccinateur de disposer de toute information médicale utile, notamment allergie, éventuelles contre-indications, etc.

L’activité de vaccination ne peut se faire que dans le respect d’un cahier des charges décrivant certaines conditions logistiques et techniques.

Aussi, le jour de la vaccination, les locaux (salles) des collèges sont aménagés spécialement pour la réalisation de la vaccination. Les modalités d’aménagement sont fixées par les centres publics de vaccination, en conformité avec la règlementation en vigueur.

La vaccination au collège n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de la faire auprès du professionnel de santé de votre choix. Ces professionnels sont également en mesure de vous renseigner si vous avez des questions.

Dans le cas où votre enfant aurait eu une première dose de vaccin chez un professionnel de santé de ville avant d’entrer en 5ème, la seconde dose pourra lui être proposée gratuitement au collège dans le cadre de la campagne. Mais vous pouvez également choisir de réaliser la seconde dose chez un professionnel de santé de ville.

Pour cette première campagne, les équipes mobiles bretonnes n’administrent au collège que le vaccin contre les infections liées aux HPV. 

Néanmoins, si à l’occasion de la vaccination au collège, le professionnel de santé constate que des rappels d’autres vaccins sont à faire, il indique cette information dans le carnet de santé de l’enfant. Vous pourrez réaliser ces rappels auprès du professionnel de santé de votre choix.
 

La vaccination contre les infections liées au papillomavirus au collège est totalement gratuite.

Vous n’avez rien à payer : une partie du vaccin est remboursée par l’Assurance Maladie et l’ARS Bretagne prend en charge la part restante dans le cadre de la campagne de vaccination au collège.

Si votre enfant est en classe de 5ème, il pourra être informé par son infirmier scolaire, ses professeurs, ou d’autres personnels du collège. 

Vous pouvez également solliciter les professionnels de santé de votre choix pour en parler avec votre enfant.

Par ailleurs, des ressources existent sur le site internet de l’Institut National du Cancer dont certaines sont adaptées aux enfants de 11 à 14 ans : découvrir le journal d’information dédié aux enfants.

Vos données personnelles issues du formulaire d’autorisation parentale seront traitées aux fins d’identifier les élèves à vacciner dans les établissements scolaires, de s’assurer du respect des conditions de cette vaccination et d’organiser et de piloter cette campagne au niveau régional.

Le traitement de ces données est mis en œuvre sous la responsabilité conjointe de l’ARS Bretagne et des 6 centres de vaccination bretons. Ces données sont uniquement destinées aux seuls agents habilités des centres de vaccination, en charge également de la conservation des formulaires pendant une durée maximale de 18 ans.

Si vous êtes concernés par ces traitements, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de limitation et d’opposition, que vous pouvez exercer auprès du chef de l’établissement scolaire qui transmettra votre demande au centre de vaccination concerné.

Pour plus d’informations, consultez la page dédiée du ministère de la santé et de la prévention Traitement des données à caractère personnel dans le cadre de la vaccination HPV au collège - Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr) ou téléchargez la notice régionale relative au traitement des données à caractère personnel dans le cadre de la vaccination HPV  relative au traitement des données à caractère personnel dans le cadre de la vaccination HPV :

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