Conduites suicidaires : la Bretagne, la région la plus touchée

Etude et rapport
conduites suicidaires

Décès, hospitalisations pour tentative de suicide, passages aux urgences… les dernières données sur les conduites suicidaires viennent d’être rendues publiques par Santé publique France.
Ce bulletin spécial dresse un état des lieux national et régional détaillé des suicides et des tentatives qui ont donné lieu à un passage aux urgences, une hospitalisation, un décès...

Selon le rapport de Santé publique France le nombre de suicides est en baisse en France, même s’il reste élevé. Cette tendance à la baisse est également observée en Bretagne, région qui reste néanmoins la plus touchée de France.

6 707 séjours hospitaliers pour tentative de suicide en Bretagne

En Bretagne, les conduites suicidaires demeurent un problème de santé majeur. En 2017, un habitant de la région sur 20 déclarait avoir eu des pensées suicidaires dans l’année. Pour l’année 2015, 729 décès liés à une conduite  suicidaire ont été recensés en Bretagne, touchant davantage les hommes (76 %). Les Côtes d’Armor, suivi du Morbihan, sont les départements les plus concernés.

Quant aux hospitalisations pour tentative de suicide dans la région, elles  restent  aussi nombreuses et supérieures au taux national. En effet, en 2017, la Bretagne compte 213 hospitalisations pour 100 000 habitants (contre 148 hospitalisations pour  100 000 habitants à l’échelle nationale).

Prévention : des actions à maintenir

Il existe plusieurs interventions qui sont reconnues comme prévention efficace : la restriction des moyens létaux, le maintien du contact avec les patients sortis de l’hôpital suite à une tentative de suicide, les lignes d’appel, la formation des médecins généralistes, les programmes en milieu scolaire, l’organisation de la prise en charge, la prévention de la contagion suicidaire et l’information au public.

A noter qu’en Bretagne, au titre de la prévention, un dispositif régional de veille post-hospitalière auprès des suicidants (projet  VigilanS), est opérationnel depuis juin 2016 au CHU de Brest. L’objectif : maintenir le contact entre soignants et patients suicidants  après l’hospitalisation afin de diminuer les conduites suicidaires. Il est proposé au patient  une "carte ressource" avec le numéro vert de VigilanS à contacter en cas de besoin, un rappel téléphonique systématique  10 à 20 jours après sa sortie dans le cas où ce n’était pas son premier geste, un appel téléphonique à six mois pour tous les patients. Si le patient est injoignable ou en difficulté, l’équipe VigilanS lui envoie des cartes postales personnalisées (une par mois pendant quatre mois) afin de maintenir le contact.