La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et les infections invasives à méningocoque ACWY

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Vaccination contre les HPV et les méningocoques ACWY : des vaccins sûrs et efficaces. Recommandée dès 11 ans chez les filles et les garçons.


Les infections invasives à méningocoque ACWY

Les méningocoques sont des bactéries présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes (environ 15% de la population) sans provoquer de maladie. Ces bactéries peuvent se transmettre par des contacts proches, prolongés ou répétés avec une personne infectée.

Il existe plusieurs types de méningocoques A, B, C, W et Y. En France les méningocoques les plus courants sont ceux de type B, W et Y.

Elles peuvent provoquer des maladies très graves comme une méningite ou une septicémie qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes (surdité, retard mental, amputation d’un membre…).

Les populations les plus touchées sont les nourrissons au cours des premières années de vie et les adolescents et les jeunes adultes.

En France on recense, 500 à 600 cas d’infection invasive à méningocoques (méningites et Septicémies) chaque année et 60 décès/an soit 10% des personnes touchées par une infection à méningocoques. Depuis 2023 une augmentation importante des cas infection invasives à méningocoque est observée en particulier liée aux méningocoques de type W et Y.

La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre ces infections.

Les données des pays qui vaccinent contre les infections invasives à méningocoque A, C, W, Y confirment l’efficacité élevée de ces vaccins.

Les vaccinations contre les méningocoques A, C, W, Y empêchent que les adolescents vaccinés soient infectés et puissent contaminer d’autres personnes, la vaccination protège non seulement l’adolescent vacciné mais également son entourage.

Les réactions post-vaccination sont peu fréquentes et sans gravité.

La vaccination contre les méningocoques A, C, W, Y est recommandée pour les adolescents entre 11 et 14 ans, quels que soient les vaccins contre les méningocoques reçus auparavant.

La vaccination est aussi recommandée en rattrapage au-delà de 14 ans, jusqu’à l’âge de 24 ans.

Une seule injection protège les adolescents pendant au moins 5 à 10 ans. 

Le vaccin peut être administré en même temps que les autres vaccins de l’adolescent :  rappel diphtérie-tétanos-coqueluche- poliomyélite et vaccin contre les papillomavirus (HPV).

Pour les jeunes de 11 à 14 ans vous pouvez vous rapprocher d’un médecin (généralistes, pédiatre…) d’une sage-femme, d’un pharmacien, ou d’un infirmier. Ces professionnels sont en mesure de vous informer et de prescrire et administrer le vaccin.

Les vaccins contre les méningocoques A, C, W, Y sont pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie. Le complément est remboursé par les mutuelles.

Les bénéficiaires de la CSS (Complémentaire santé solidaire) et de l’AME (Aide médicale de l’Etat) n’ont rien à payer. La délivrance et l’administration du vaccin contre les infections à HPV sont également possibles sans avance de frais dans les centres publics de vaccination.

Pour les jeunes scolarisés en classe de 5e, il est possible d’être vaccinés gratuitement au collège dans le cadre de la campagne nationale de vaccination mise en place à la rentrée 2025.


Les papillomavirus humains (HPV), des virus particulièrement fréquents

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus sexuellement transmissibles, parmi les plus fréquents. Il en existe près de 200 types différents. 

L'infection à HPV se transmet par simple contact au niveau des parties génitales, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif, qui protège contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles, ne protège que partiellement des HPV.  

Environ 80 % des hommes et des femmes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. Une infection par HPV ne provoque généralement pas de symptôme, et les personnes infectées ne savent donc pas qu’elles sont contagieuses. En général, le corps parvient à éliminer spontanément les infections à HPV, mais il arrive que celles-ci persistent.

  • Certains types de HPV sont responsables de lésions bénignes mais douloureuses qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (condylomes).
  • D’autres types de HPV peuvent provoquer des lésions plus graves, pouvant évoluer vers un cancer. Cela concerne 8 parties du corps : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue), la vulve, le vagin et le pénis. 

Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux HPV. Dans la majorité des cas, ces cancers concernent le col de l’utérus (44 %), l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %). Si les cancers liés aux HPV concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes. 

La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre les HPV.

Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006 (86 pays y ont recours en 2016). En 2018, tous les pays d’Europe ont recommandé la vaccination contre les HPV. Grâce à cela, on dispose aujourd’hui de données solides démontrant l’efficacité des vaccins sur la réduction de l’incidence des lésions précancéreuses, des cancers liés aux HPV, et des condylomes.

La vaccination est très efficace et prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers. 

À ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés contre les HPV dans près de 80 pays. Ce vaccin est très bien surveillé et sa production est très maîtrisée. Non seulement il protège de façon constante, mais il est aussi très bien toléré.

Après plus de 10 ans d’expérience, on sait que la vaccination contre les HPV est sûre.

Lorsque la vaccination est effectuée avant le début de la vie sexuelle, la protection conférée par le vaccin est proche de 100 %. La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans. Elle repose sur un schéma à deux doses de vaccin Gardasil® 9, espacées de 5 à 13 mois.

Il est à noter que le vaccin contre les papillomavirus humains peut être fait le même jour que d’autres vaccins recommandés à cet âge, comme par exemple le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) qui est recommandé entre 11 et 13 ans.

Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans. Dans ce cas, 3 doses sont nécessaires pour que le vaccin soit efficace.Le vaccin est également recommandé pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans.

Le respect du schéma vaccinal est nécessaire pour que la vaccination contre les HPV soit efficace.

Si la vaccination réduit largement le risque de développer un cancer du col de l’utérus, le risque n’est pas nul. C'est pourquoi, même pour les femmes vaccinées, le dépistage du cancer du col de l'utérus à intervalles réguliers à partir de 25 ans reste indispensable.

Ces deux moyens d'agir sont complémentaires dans la prévention des cancers du col de l'utérus.

Consultez le flyer "Cancers liés aux papillomavirus : vaccination + dépistage = fin des cancers !"

Pour les filles comme pour les garçons, vous pouvez vous rapprocher d’un médecin (médecin traitant, pédiatre, gynécologue…), d’une sage-femme, d’un pharmacien, ou d’un infirmier. Ces professionnels sont en mesure de vous informer et de prescrire et administrer le vaccin. 

Le vaccin contre les infections à HPV est pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie, le montant restant étant généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Pour les personnes bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS, anciennement CMU-C), il n’y a pas d’avance de frais. La délivrance et l’administration du vaccin contre les infections à HPV sont également possibles sans avance de frais dans les centres publics de vaccination

Pour les jeunes scolarisés en classe de 5e, il est possible d’être vaccinés gratuitement au collège dans le cadre de la campagne nationale de vaccination mise en place depuis la rentrée 2023.


La vaccination HPV et méningocoques ACWY au collège pour les élèves de 5e :

En France, en 2022, la couverture vaccinale (proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné) contre les infections à HPV restait faible [48 % des filles et 13 % des garçons âgés de 15 ans étaient vaccinés (au moins 1 dose)] et éloignée de l’objectif de 80% de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2030, fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer.

Plusieurs pays, comme la Suède, l’Australie ou le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des programmes de vaccination en milieu scolaire et ont obtenu de très bons résultats, avec des taux de couverture vaccinale proches de 80 %.

Aussi, eu égard aux données française et aux expériences d’autres pays, une campagne nationale de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) au collège a été initiée depuis l’année scolaire 2023-2024 par les ministères en charge de la santé et de l’éducation. Cette campagne de vaccination au collège a permis de vacciner près de 200 000 élèves. Reconduite durant l’année scolaire 2024-2025, elle a permis de vacciner près de 70 000 collégiens durant le premier semestre.

En bretagne, en 2024, 73 % des filles et 50 % des garçons âgés de 15 ans (nés en 2009) avaient initié leur schéma vaccinal contre les HPV. Cette couverture a progressé de 5 points chez les filles et de 15 points chez les garçons.

La couverture vaccinale pour le schéma complet de vaccination contre les HPV était de 62 % chez les filles et 35 % chez les garçons en 2024, soit en progression de +4 et + 13 points entre 2023 et 2024.

Sur la base de ces constats, la vaccination gratuite contre les infections liées aux HPV pour tous les élèves de 5e, filles comme garçons, volontaires et avec autorisation des parents, est reconduite pour la rentrée 2025/2026 afin d’améliorer encore le nombre d’adolescents vaccinés.

Face à l’augmentation récente des infections invasives à méningocoque ACWY et de leur potentielle gravité, la vaccination contre ces infections sera également proposée en complément de celle contre le HPV.

Cette campagne se déroule dans tous les collèges publics, ainsi que dans les collèges privés sous contrat avec l’Éducation Nationale volontaires pour participer. 

L'objectif est de réaliser le schéma complet de la vaccination contre les infections liées aux HPV sur deux années scolaires consécutives (5e et 4e) : en respectant un délai maximum de 13 mois entre les deux doses. 

La vaccination contre les infections invasives à méningocoque ACWY comporte une seule dose.

Les deux vaccinations peuvent être administrées lors d’une même séance de vaccination

Les parents des élèves de 11 à 14 ans scolarisés en classe de 5ème sont informés dès la rentrée sur la vaccination contre les infections liées au HPV et sur la campagne mise en place. Ils sont invités à compléter un formulaire d’autorisation pour indiquer s’ils acceptent ou non que leur enfant soit vacciné au collège.

Des équipes mobiles de professionnels, incluant des professionnels de santé (médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien), se déplacent dans les collèges pour vacciner les élèves pour lesquels une autorisation parentale aura été donnée. 

Ces équipes se rendent dans les collèges chaque année entre janvier et juin.

Les équipes mobiles de vaccination sont coordonnées par les 6 centres publics de vaccination bretons.

Un enfant est éligible à la vaccination si et seulement si :

  • ses parents ont donné leur accord pour la vaccination dans le formulaire d'autorisation parentale adressé à la rentrée. L’autorisation peut être rempli sur papier à retourner sous pli fermé au collège ou directement en ligne grâce au lien ci-dessous ;
Formulaire d'autorisation parentale en ligne
  • il a avec lui son carnet de santé le jour de l’administration du vaccin. Le carnet de santé est en effet obligatoire pour permettre au professionnel de santé vaccinateur de disposer de toute information médicale utile, notamment allergie, éventuelles contre-indications, etc.

Cette campagne de vaccination dans les collèges représente une opportunité pour procéder à la vérification du statut vaccinal de l’enfant, conformément au calendrier vaccinal en vigueur. Ainsi, lors du passage des équipes mobiles dans les collèges, cette vérification sera réalisée via le carnet de santé pour tous les enfants.

En Bretagne il n’est pas prévu de réaliser de rattrapage vaccinal au cours des séances de vaccination. Toutefois, à l’occasion de la lecture du carnet de santé / vaccination par les équipes, un courrier pourra être remis au jeune à l’attention de ses parents ou représentants légaux, pour la mise à jour de son statut vaccinal auprès d’un professionnel de santé de ville.

La vaccination au collège n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de la faire auprès du professionnel de santé de votre choix. Ces professionnels sont également en mesure de vous renseigner si vous avez des questions.

Dans le cas où votre enfant aurait eu une première dose de vaccin chez un professionnel de santé de ville avant d’entrer en 5ème, la seconde dose pourra lui être proposée gratuitement au collège dans le cadre de la campagne. Mais vous pouvez également choisir de réaliser la seconde dose chez un professionnel de santé de ville.

Cette campagne de vaccination dans les collèges représente une opportunité pour procéder à la vérification du statut vaccinal de l’enfant, conformément au calendrier vaccinal en vigueur. Ainsi, lors du passage des équipes mobiles dans les collèges, cette vérification sera réalisée via le carnet de santé pour tous les enfants.

En Bretagne il n’est pas prévu de réaliser de rattrapage vaccinal au cours des séances de vaccination. Toutefois, à l’occasion de la lecture du carnet de santé / vaccination par les équipes, un courrier pourra être remis au jeune à l’attention de ses parents ou représentants légaux, pour la mise à jour de son statut vaccinal auprès d’un professionnel de santé de ville.

La vaccination contre les infections liées au papillomavirus administrés dans le cadre de cette campagne au collège sont intégralement remboursés par l’Assurance Maladie. Vous n’avez rien à payer.

Si votre enfant est en classe de 5e, il pourra être informé par son infirmier scolaire, ses professeurs, ou d’autres personnels du collège. 

Vous pouvez également solliciter les professionnels de santé de votre choix pour en parler avec votre enfant.

Vous pouvez également trouver les informations utiles sur les différents sites internet dont les liens figurent dans la partie liens utiles (Mettre dans la partie liens utiles les liens du site de l’Inca, ANSM, santé publique France, site ressources e-bug)  

Par ailleurs, des ressources adaptées aux jeunes existent.