Le Service d'Accès aux Soins (SAS)

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Mesure phare du Pacte de refondation des urgences et réaffirmée dans le cadre du Ségur de la santé, le Service d’accès aux soins (SAS) est expérimenté en Bretagne. Deux départements pilotes ont été retenus pour préfigurer le SAS dans notre région : Le Finistère et l'Ille-et-Vilaine.

Accessible 24h sur 24 et 7 jours sur 7 en composant le 15, le Service d’Accès aux Soins permet à toute personne ayant un besoin de santé urgent ou n’ayant pas de médecin traitant disponible, d'accéder à distance à un professionnel de santé.

Selon chaque cas, une réponse adaptée est proposée :

  • délivrance de conseils médicaux (avec indication de rappeler le 15, si nécessaire) ;
  • organisation d’une téléconsultation de médecine générale ;
  • prise de rendez-vous chez un médecin généraliste ou un professionnel de santé de ville dans un délai inférieur à 48h ;
  • accès à un service d’urgence avec un transport par moyen personnel, ambulance privée, sapeurs-pompiers ou SMUR.

Une régulation médicale associant des médecins généralistes et des médecins urgentistes. Une plateforme digitale permettra également aux régulateurs d’accéder à une information précise sur l’offre de soins du territoire et d’organiser une prise de rendez-vous rapide chez un professionnel de santé.

Le SAS est fondé sur un partenariat ville/hôpital associant les médecins libéraux et hospitaliers. Il témoigne de la volonté des acteurs de la médecine de ville et de l’aide médicale d’urgence de travailler ensemble, et s’inscrit dans le prolongement des partenariats ville-hôpital qui se sont trouvés renforcés à l’occasion de la crise sanitaire.

Il est complémentaire du dispositif déjà existant de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) et permet donc d’apporter à toute heure une réponse à toute demande de soins non programmée.

Ce nouveau service vient en complément et ne se substitue pas au médecin traitant ou aux organisations territoriales qui se mettent en place comme les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) pour la gestion des soins non programmés : il est leur complément.

L'objectif du SAS est d'orienter les personnes et de répondre à leur demande de soins, programmés ou non, urgents – partout et à toute heure, grâce à une chaîne de soins lisible, organisée et coordonnée entre les professionnels d’un même territoire.

Avant le Service d’Accès aux Soins (SAS) :

« Son médecin traitant n’étant pas disponible, Marion recherche un médecin pour une consultation non programmée à la suite d’une réaction allergique non grave. Elle a des difficultés, hors des horaires de permanence des soins, à obtenir une prise en charge. Elle se rend aux urgences du CHU sans forcément que cela ne soit nécessaire ».

Avec le Service d’Accès aux Soins (SAS) :

« Son médecin traitant n’étant pas disponible, Marion recherche un médecin pour une consultation non programmée à la suite d’une réaction allergique non grave. Elle appelle le Centre 15 et obtient un rendez-vous dans les 48 heures avec un médecin généraliste près de chez elle ».

Parmi les vingt deux départements français sélectionnés pour cette expérimentation, deux d’entre eux se trouvent en Bretagne :  le Finistère et l’Ile-Et-Vilaine.

Cette première phase permet de définir les modalités de la généralisation de ce nouveau service sur l’ensemble du territoire, avec tous les acteurs du système de santé. La construction et la structuration des deux sites pilotes bretons sont différentes, ce qui présente un intérêt pour la capitalisation des connaissances, dans la perspective de la généralisation de ce dispositif.

Le passage en mode SAS se traduit par d’importants impacts organisationnels pour les SAMU-Centre 15 avec un renfort de personnel et une mise à niveau des outils de régulation. Il contribue à améliorer le délai de réponse aux usagers et à consolider le rôle de la médecine de ville dans la prise en charge des soins non programmés.

Un numéro unique commun au SAMU et à la médecine de ville Accessible 24h/24 et 7j/7

 


Les chiffres clés :

  • 2 projets pilotes en Bretagne
  • 22 projets pilotes en France
  • Financement de 2 075 625 € pour la mise en place du dispositif dans le Finistère
  • Financement de 2 260 781 € pour la mise en place du dispositif en Ille-et-Vilaine
  • Appels passés au 15 en 2019 (avant la mise en place du SAS) :
    • 332 998 appels dans le Finistère
    • 341 088 appels en Ille-et-Vilaine