25 novembre : tous mobilisés contre les violences faites aux femmes

Actualité

Le 25/11, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, met en lumière les violences à l’égard des femmes et de leurs enfants et valorise l’engagement des acteurs locaux dans la prévention et la lutte contre ces violences.

En France en 2024, les services de sécurité ont enregistré 272 400 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire. Le niveau est quasi stable par rapport à 2023 (+0,4 %)
La part de victimes rapportant des faits antérieurs à leur année d’enregistrement reste stable par rapport à 2023 (30 %).

Comment réagir ?

Deux numéros de téléphone sont à votre disposition :

  • Le 3919. Les femmes victimes de violences ou les témoins peuvent contacter le 39 19 du lundi au samedi de 8h à 22h. Ce numéro est gratuit depuis un poste fixe. Il est invisible sur les factures.
  • Le « 08 victimes » (08 842 846 37). Un numéro dédié à toutes les victimes de violences quel que soit le préjudice subi. Victimes ou témoins de harcèlement peuvent contacter le « 08 Victimes », 7 jour/7, de 9h à 21h. Ce numéro est non surtaxé.

Un site internet est également à disposition des victimes, témoins et professionnels de santé :

arretonslesviolences.gouv.fr

En Bretagne, les violences faites aux femmes demeurent un enjeu majeur de santé publique : 9 267 femmes de 15 à 64 ans ont été victimes de violences conjugales en 2023, soit 9 victimes pour 1 000 habitantes.

Depuis 2020, un programme national vise à mieux structurer les soins destinés aux femmes victimes de violences. Le Plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027 fixe désormais un objectif : une couverture départementale complète d’ici 2025, incluant la possibilité de déposer plainte directement au sein de chaque site. 
L’expérience acquise entre 2020 et 2023 a conduit à repenser les dispositifs départementaux, regroupés depuis 2024 sous l’appellation « Maisons des Femmes / Santé », avec un cahier des charges renforcé.

Les Maisons des Femmes / Santé ont vocation à :

  • Assurer une prise en charge sanitaire en urgence et spécialisée,

  • Offrir un accompagnement médico-psychosocial complet,

  • Faciliter le dépôt de plainte dans un cadre sécurisé,

  • Coordonner les acteurs locaux pour garantir un parcours cohérent.

Ces lieux favorisent l’accès aux soins pour les femmes les plus vulnérables (précarité, isolement, handicap, migration, prostitution).

Un maillage territorial renforcé 

L’ARS Bretagne soutient :

  • 1 Maison des Femmes / Santé à Saint-Brieuc (CH Saint-Brieuc),

  • 2 projets à Brest et Quimper (CHU Brest et CH Quimper),

  • 1 Maison des Femmes et 1 structure à portée régionale à Rennes (CHU Rennes),

  • 2 projets à Lorient et Vannes (CH Lorient et CH Vannes),

  • 4 dispositifs départementaux de coordination (CH Saint-Brieuc, CHU Brest, CHU Rennes, CH Lorient).

En 2025, 1,09 M€ seront consacrés à cette offre, soit +41 % par rapport à 2024.

Une offre déjà solide et qui reste pleinement mobilisée

Cette évolution s’appuie sur un ensemble de dispositifs déjà en place en Bretagne :

  • Une prise en charge spécialisée des enfants : 7 Unités d’Accueil Pédiatrique Enfants en Danger (UAPED) + 1 antenne à Redon,lieux d’audition, de soins et de médecine légale, en lien avec : CH Saint-Brieuc, CHU Brest, CH Quimper, CHU Rennes et antenne Redon, CH Saint-Malo, CH Vannes, CH Lorient.

  • Une offre de ressources et d’expertises sur ces violences :

    • La mise en place de référents sur les violences faites aux femmes dans les services d’urgences, les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) et les centres d’accompagnement à la réduction des risques et des dommages (CAARUD) ;

    • La création d'un répertoire ressources sur l'offre pour les femmes victimes de violences et à destination des professionnels ;

    • La création de Centres de prises en charge des auteurs de violence (CPDA) interdépartementaux : l’un regroupant l’Ille-et-Vilaine et les Côtes d’Armor, l’autre le Finistère et le Morbihan ;

    • La naissance du Centre de référence psycho trauma de Bretagne (CRPB) ;

  • La signature de conventions « dépôt de plaintes » conclues avec les établissements de santé, l’organisation de protocoles de prises en charge « enfants témoins de féminicides », …

  • La prévention des violences, par le biais de la convention ARS Bretagne – Rectorat (éducation à la vie affective et sexuelle), le soutien aux associations locales, la sensibilisation et les formations des professionnels de santé, etc.

Le rôle réaffirmé depuis 2020 de l’ARS Bretagne sur cette thématique a trouvé pleinement sa place dans le Projet Régional de Santé 2023-2028 (PRS3).

L’ARS Bretagne et la Préfecture de Région – Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité (DRDFE) ont décidé de la mise à disposition des professionnels intervenant dans la prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles d’un répertoire cartographique en ligne : "STOP Violences Bretagne"
Il a pour objectif d’améliorer la visibilité au niveau territorial des différents acteurs intervenant dans la prise en charge des personnes victimes de violences, de leur faciliter un exercice coordonné pour une prise en charge la plus efficiente possible des victimes.

Il s’agit d’un outil dynamique d’aide à l’orientation des victimes vers les structures appropriées en fonction de leurs besoins : soins, dépôt de plainte, consultation médico-légale, accompagnement psychologique et social, logement…

En savoir plus sur le site STOP Violences Bretagne

 

La création d’une aide d’urgence délivrée aux victimes de violence conjugales, garantit aux victimes (et leurs enfants) les moyens financiers pour partir et subvenir aux premiers jours, voire deux-trois premières semaines où cela est nécessaire. Son montant, de 250€ à plus de 1.300€, est calculé en fonction des revenus et de la situation familiale.

Cette aide est obtenue auprès de la CAF de son département.