Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux papillomavirus humains (HPV). Les cancers liés à l’infection par les HPV concernent le col de l’utérus (44 %), l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %). 25% des cas sont diagnostiqués chez les hommes.
Lorsque la vaccination est réalisée jeune, la protection est proche de 100 %.
Papillomavirus : une vaccination généralisée dès la rentrée de septembre 2023
Face à une couverture vaccinale jugée insuffisante en France (respectivement 42% pour les filles et 9% pour les garçons en 2022), le Gouvernement a annoncé la généralisation de la vaccination contre ces infections pour tous les élèves de 5e, et ce dès la rentrée prochaine. Elle concernera tous les élèves scolarisés en collège, âgés de 11 à 14 ans, avec deux doses espacées de 6 mois.
Elle relèvera d’une démarche volontaire des élèves et sera soumise à l’autorisation des deux parents. Elle sera gratuite pour les familles.
Cette généralisation fait également suite aux retours positifs d’expérimentations de vaccination au sein des établissements scolaires dans plusieurs pays du monde (Suède, Australie, Royaume-Uni…) et en région Grand-Est en 2019, où de très bons résultats et taux de couverture ont été observés.
Un comité de pilotage régional dédié à la vaccination HPV dans les collèges
En Bretagne, la couverture vaccinale chez les jeunes de 15 ans en 2022 était de 53,3% pour les filles et de 11,5% pour les garçons. Afin de préparer cette campagne, l’ARS a installé, avec le Rectorat et l’ensemble de ses partenaires (Assurance Maladie, représentants des URPS, Association de parents d’élèves, de Santé Publique France, des centres publics de vaccination…), son premier comité de pilotage régional. Il s’est réuni ce mercredi 10 mai 2023 pour partager un premier niveau d’information et le plan d’actions à mener.
Objectif : discuter des grands principes de la campagne de vaccination HPV dans les collèges, notamment les modalités d’organisation et de communication, les aspects logistiques, la mobilisation des professionnels de santé et centres de vaccination, la traçabilité de la vaccination, le suivi de l’impact de la couverture vaccinale et le calendrier prévisionnel de mise en œuvre.
D’autres échanges seront programmés prochainement pour mettre en place le dispositif à l’échelle régionale et départementale.
