Débats publics des CTS

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Débat public "Mon environnement, ma santé"

Instance de débat, de concertation et de réflexion partagée associant l’ensemble des acteurs et usagers locaux du système de santé, les Conseils Territoriaux de Santé (CTS) organisent des débats publics sur les territoires.

Avec le soutien de l’ARS Bretagne et en collaboration avec l’espace de Réflexion Ethique de Bretagne (EREB), le Conseil Territorial de Santé (CTS) Finistère Penn Ar Bed via la Commission expression des usagers, a organisé le mercredi 27 juin 2018 à 18h à l’I.T.E.S de Brest-Guipavas une rencontre-débat, autour des droits des usagers, et plus spécifiquement, sur les directives anticipées et la personne de confiance.

« La personne en fin de vie dispose de l’ensemble des droits reconnus au patient par les lois successives du 4 mars 2002, du 22 avril 2005 et du 2 février 2016. Elle prend, avec les professionnels de santé, et compte tenu des informations et des préconisations qu’il leur fournit, les décisions concernant sa santé. Toute personne peut également exprimer ses volontés par anticipation, pour le cas où elle serait hors d’état de les exprimer, notamment en désignant une personne de confiance ou en écrivant ses directives anticipées » (extrait site Ministère des Solidarités et de la Santé).

Moments forts de cette rencontre :

Patrick Leclerc

Patrick LECLERC, Président du Conseil Territorial de Santé Finistère Penn Ar Bed a introduit la soirée en rappelant les missions du Conseil Territorial de Santé. « L’une de nos missions, en tant que conseil territorial de santé est de promouvoir et susciter la concertation et le débat au sein des territoires sur des sujets de santé publique, de favoriser la parole citoyenne ».

Marie-Jeanne KERVERN

Marie-Jeanne KERVERN, Présidente de la Commission expression des Usagers du CTS a précisé les missions de la commission et les motivations des membres organisateurs.

Cette commission, composée de 6 professionnels et 6 représentants des usagers, a été créée en janvier 2017. Les missions de cette commission sont de :

  • développer des actions d'information sur le droit des patients vers le grand public,
  • rassembler les professionnels et les usagers autour de la santé en développant le partenariat patient professionnel,
  • recueillir la parole citoyenne dans le cadre de la démocratie sanitaire.

Marie-Jeanne KERVERN a rappelé les multiples questions soulevées par les membres lors de la préparation de ce débat : « A quoi servent les directives anticipées ? Sont-elles réellement prises en compte ? Peut-on changer d'avis après les avoir rédigées ? Quel poids ont-elles dans la décision médicale ? Où doit-on les déposer ? Qui doit en parler : le médecin, le proche, le bénévole, la personne de confiance ? Les professionnels sont- ils préparés à parler de ce sujet qui peut être anxiogène ? En parle-t-on différemment lorsque l'on est professionnel dans un EPHAD, à l'hôpital, ou dans un établissement pour personnes en situation de handicap? ».

Jean-Michel BOLES

Pour rendre ce débat accessible au plus grand nombre, un interprétariat en langue des signes française a été proposé et effectué par l’URAPEDA Bretagne.

En première partie, le Professeur Jean-Michel BOLES, directeur de l’Espace de Réflexion Ethique de Bretagne (EREB) a présenté les dispositions législatives : « Que prévoit la loi ? ». Il a évoqué quelques réflexions « liens et confiance » : Qui sont la personne de confiance, la famille et proches ? Il a aussi développé au cours de sa présentation les paradoxes et questions autour des directives anticipées.

Affiche débat public CTS Finistère directives anticipées
Affiche

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Table ronde débat directives anticipées

En seconde partie, une table ronde composée de représentants d’associations et de professionnels a permis d’ouvrir la réflexion et de développer les échanges avec la salle : « Comment aborder les directives anticipées ». Les participants à cette table ronde sont : 

  • Patrick ROHOU, directeur des foyers de vie Jean Couloigner et Menez Roual (Mutualité 29-56),
  • Stéphanie BOURHIS, directrice Résidence Parc An Id à Pouldreuzic (FNADEPA),
  • Bernard PLOUHINEC, représentant du Conseil de l’Ordre des Médecins du Finistère,
  • Andrée GUILLAMET, déléguée départementale de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité du Finistère,
  • Françoise THOMAS, vice-présidente de France Alzheimer 29,
  • Pierre LAMBERT, président de l’Association Départementale du Finistère « Paralysie Cérébrale-infirmes moteurs cérébraux du Finistère ».

Cette table ronde était animée par Loïk JOUSNI, psychologue clinicien et membre du conseil d’orientation de l’EREB.

Les témoignages des professionnels et représentants d’association ont permis de rendre compte de la complexité d’aborder ces questions avec les usagers, de la nécessité de former les professionnels, d’instaurer un lien de confiance avant d’évoquer ces sujets. La relation soignant-soigné et l’importance d’« humaniser les soins » ont également été évoquées au cours de cette soirée.

Cette rencontre visait à porter à la connaissance de tous, les directives anticipées et la personne de confiance, ces « outils de dialogue », mis à la disposition de tout usager, pour que chacun puisse anticiper et rester maitre d’œuvre de sa fin de vie.

Le jeudi 24 mai 2018 de 14h00 à 17h00 à l’UBS de Lorient s'est déroulé le colloque sur les parcours de santé co-organisé par le CTS Lorient/Quimperlé et la CRSA.

Affiche du colloque parcours de santé

De nombreuses questions se posent sur la mise en œuvre des parcours de santé.

Qu’est-ce qu’un parcours idéal, un parcours vertueux ? Quels engagements nécessaires de l’ARS, des services, des personnels et des établissements sont à envisager ? Quelles sont les conditions de réussite des parcours ? Quels territoires pertinents et pour qui ? Quelle équité, proximité, pertinence de la prise en charge ? Question de proximité – gradation, de pertinence ?

Trois experts étaient présents pour alimenter cette réflexion, à savoir :

Les experts du colloque parcours de santé

 

  • Emmanuel RUSCH, directeur de l’équipe de recherche Education Ethique Santé du CHU de Tours,
  • Antoine MALONE, directeur de la prospective à la FHF,
  • et Claude SICOTTE, professeur, chercheur à la chaire de recherche de l’EHESP.

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Consulter la synthèse du colloque parcours de santé

 

Rencontre-Débat « Mon environnement, ma santé »
Comment améliorer la qualité de l'air dans l'habitat ?

Le 26 septembre 2017 à 14h30 au Lycée Kérustum à Quimper

Affiche Débat public « Mon environnement, ma santé »

Dans la continuité des travaux menés dans le cadre des conférences de territoire, les membres du CTS ont souhaité sensibiliser le grand public et les acteurs du territoire à l’impact de l’environnement sur la santé. Préoccupation nationale, régionale et locale dont témoigne la signature récente du Plan Régional Santé Environnement 3ème génération (PRSE), ce thème a été abordé en faisant un focus sur la qualité de l’air intérieur. Afin de rendre ce débat accessible à tous, un interprétariat en langue des signes française a été réalisé par l’URAPEDA Bretagne.

Photo débat environnement

Ce débat public, organisé en deux parties, a réuni environ 70 participants. Les échanges avec la salle ont été nombreux et intéressants.

  • Intervention du Professeur Denis ZMIROU- NAVIER, Professeur de Santé publique à l'Université de Lorraine et Directeur du Département Santé-Environnement-Travail de l'EHESP.
    Son intervention qui s’appuyait sur des données scientifiques a permis de sensibiliser les participants et de mettre en exergue les différents enjeux environnementaux actuels.
  • Table ronde avec la présentation d’initiatives locales, menées par l’Agence Locale de l’Energie du Centre Ouest Bretagne, la Mutualité Française Bretagne et l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV 29).
    Ce deuxième temps a permis à l’auditoire d’identifier les actions entreprises par les partenaires du territoire qui visent à améliorer la qualité de l’air intérieur : sensibilisation sur le radon, sur les polluants intérieurs, sur les comportements à adopter dans l’habitat, ...

L’objectif était de s’inscrire dans une démarche de prévention et promotion de la santé, en insistant sur les marges de manœuvre possibles en tant que citoyen, notamment en informant le public sur les comportements favorables pour la santé à adopter.