Vaccination : quelle couverture vaccinale en Bretagne?

Etude et rapport

La vaccination représente un enjeu majeur de santé publique et demeure le moyen de prévention le plus efficace pour se protéger contre certaines infections graves. En 2023, l’actualité vaccinale en France est marquée par une campagne de vaccination gratuite à venir contre le papillomavirus humain dans les classes de 5e dès la rentrée de septembre.
Le point en Bretagne avec Santé Publique France.

La couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus humains est très largement insuffisante en France alors que dans certains pays comme l’Australie, la Suède ou le Royaume Uni, où des programmes de vaccination en milieu scolaire ont été déployés, les couvertures vaccinales élevées ont permis d’observer une diminution de l’incidence des lésions précancéreuses et/ou des cancers invasifs du col de l’utérus.
L’inscription de cette vaccination au calendrier vaccinal pour les garçons devrait permettre d’accélérer l’interruption de la circulation de ce virus. L’enjeu est, dans un premier temps, de faire adhérer les adolescents et leurs parents à cette campagne de vaccination afin d’augmenter la couverture vaccinale et, à terme, d’éviter des cancers, non seulement du col de l’utérus, mais aussi de la vulve, du vagin, de l’anus, pénis et probablement certains cancers de l’oropharynx.

Cinq ans après l’entrée en vigueur de la loi sur l’extension de l’obligation vaccinale pour les enfants nés à partir de 2018 et trois ans après l’émergence de la COVID-19, l’augmentation des couvertures vaccinales des enfants se poursuit, que ceux-ci relèvent ou non des obligations vaccinales.
De même, l’adhésion à la vaccination en population générale est en augmentation en France métropolitaine.

Points clés en Bretagne

  • Chez les nourrissons nés à partir de 2018 concernés par l’extension de l’obligation vaccinale, les couvertures vaccinales sont élevées :
    • 94 % par le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b et l’hépatite B à l’âge de 21 mois ;
    • 94 % par le vaccin contre le pneumocoque à l’âge de 21 mois ;
    • 94 % par le vaccin contre le méningocoque C l’âge de 21 mois ;
    • 88 % par la 2ème dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à l’âge de 33 mois.
  • Couverture vaccinale au moins une dose à 8 mois contre le méningocoque B de 55 % (cohorte 2022), pour cette vaccination recommandée depuis juin 2022.
  • Augmentation des couvertures vaccinales chez les enfants et adolescents qui ne relèvent pas de l’obligation vaccinale :
    • Pour le vaccin contre le méningocoque C au-delà de 2 ans : entre +1 et +4 points d’augmentation de la couverture vaccinale entre 2021 et 2022 du rattrapage dans toutes les tranches d’âges
    • Pour le vaccin HPV chez la jeune fille de 15 ans : +5 à +8 points entre 2021 et 2022 pour la couverture vaccinale de la 1ère dose du vaccin HPV. La couverture vaccinale de 60 %, bien que la plus élevée de France est insuffisante pour interrompre la circulation du virus.
  • Augmentation de l’adhésion à la vaccination en général en population générale depuis 2016 où elle atteint 86,3 % en 2021.
  • Faibles couvertures vaccinales contre les infections à HPV chez les jeunes garçons (17 % pour la 1ère dose à 15 ans, 11 % pour la 2eme dose à 16 ans), pour cette vaccination introduite en 2021.
  • Couvertures vaccinales contre la grippe insuffisantes chez les personnes présentant des facteurs de risque pour la grippe (en comparaison à l’objectif de 75 %).