Partager les données de santé

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Partager les données de santé

Au-delà de l’échange de données de santé de « point à point », le parcours de santé du patient qui implique de manière complémentaire le partage d’informations médicales pour de nombreux acteurs afin d’assurer la qualité et la continuité des soins.

Le Dossier Médical Partagé, conçu comme un carnet de santé numérique, est un service structurant pour permettre aux professionnels de partager des informations sur un patient : comptes rendus d’examens de radiologie, de biologie, d’hospitalisation, connaissance des traitements suivis, allergies,… le patient pourra accéder à toutes ses données de santé et les partager avec son médecin traitant et les professionnels qui le suivent, y compris à l’hôpital. Avec la possibilité de créer lui-même son DMP, le patient prend la main sur son suivi de santé.

Le dossier médical partagé (DMP) en quelques mots - vidéo © ASIP Santé

Relancé par la Loi de Santé de 2016, le déploiement du Dossier Médical Partagé est confié à l’Assurance Maladie. Avec l’appui de son réseau et son expérience dans le déploiement de téléservices, l’Assurance Maladie bénéficie d’atouts pour favoriser la réussite de ce déploiement sur le territoire. Les nouvelles fonctionnalités du Dossier Médical Partagé doivent également plébisciter son usage :

  • la création par le patient lui-même, pour le rendre acteur du suivi de sa santé ;
  • l’alimentation hebdomadaire avec les données de remboursements de l’Assurance Maladie sur les 12 derniers mois, pour garantir un premier contenu au DMP ;
  • une connexion par le professionnel au DMP depuis son logiciel métier, pour simplifier sa pratique.

Après une expérimentation dans le territoire de santé n°4, permettant de comptabiliser plus de 16 000 DMP en région, la relance avec l’appui de l’ARS Bretagne, du GCS e-Santé Bretagne, par CPAM 22 en tant que pilote du DMP nouvelle génération, accompagnera les professionnels de santé et les établissements dans sa mise en œuvre, avant de généraliser son usage au niveau régional.

Conformément au règlement arbitral, les maisons et pôles de santé s’équipent d’un système informatique de partage d’informations médicales et administratives, afin de soutenir la coordination pluri professionnelle qui se met en place.  

Plus de 20 sites sont actuellement accompagnés par le GCS Esanté Bretagne dans la mise en œuvre de ces outils labellisés par l’Agence des Systèmes d’Informations Partagés (ASIP Santé).

L’Établissement Français du Sang, les établissements de santé publics et privés ainsi que les laboratoires d’analyses utilisent aujourd’hui des solutions hétérogènes pour la réalisation et le suivi de leurs analyses biologiques.

Le projet "Dossier transfusionnel régional" vise à centraliser l’ensemble des données biologiques d’un patient qui aura séjourné dans plusieurs structures médicales et pour lequel des analyses immunohématologiques auront été demandées et réalisées. Ce dossier permettra ainsi d’avoir un historique biologique du patient et limitera alors la redondance des analyses. Il permettra également de gérer les demandes IH et PSL automatisées ainsi qu’avoir une vision globale des dépôts.

Un déploiement sur 5 sites pilotes est prévu sur l’année 2017.

Les Plans Cancer successifs ont permis depuis 2003 de poser le cadre de la prise en charge des patients atteints de cancer, notamment par le déploiement de services de Dossier Communicant de Cancérologie (DCC) dans les régions sous l’impulsion des Réseaux Régionaux de Cancérologie.

Ainsi, depuis 2007, les acteurs de la filière cancérologie bretonne, en lien avec le réseau Oncobretagne, ont fortement contribué à un développement massif des usages du DCC, positionnant la Bretagne comme une des régions les plus actives en la matière (+ de 90 000 dossiers).

Par son instruction du 13 novembre 2013, la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a précisé le système d’information cible qu’elle attendait. Le DCC existant en Bretagne doit ainsi être repensé pour répondre à ces exigences réglementaires. Le GCS e-Santé assure le pilotage du projet ainsi que le portage juridique du marché. Le choix de l’outil sera fait par les membres du comité projet, représentants des utilisateurs et l’ARS qui accompagne cette initiative. Ces dossiers de spécialités, que ce soit le DCC ou le DTR, ont vocation à alimenter le DMP.